Cela fait 3 ans que les Canaris ont perdu leur maître à jouer "à la nantaise".
Le 24 avril 2018 reste comme une date incommensurablement triste pour le Football Club de Nantes.
Henri MICHEL est le capitaine emblématique du FC Nantes. Mais avant d’en arriver à "cet épitaphe", le jeune joueur de football super-doué a démontré qu’à force de travail, il a réussi sa vie sportive.
Et pourtant, le chemin est souvent ardu et biscornu :
  1- En ces temps actuels où le football dépasse largement le jeu, mais vire plus vers l’enjeu, nombre de jeunes joueurs recherchent trop vite la gloire.
Henri Michel a, lui, conjugué le mot réussite en "conséquence de", et non en objectif principal.
Loin des pensées contemporaines liant le football à la notoriété et à l’argent, le jeune Henri Michel a torturé le ballon (et par la même occasion la porte de garage de la maison de ses parents) en tapant inlassablement du gauche et du droite.
A l’âge de 10 ans, le ballon devint une obsession. Le club de l’AS Aixoise accueillit sa première licence, sentant la bonne graine.
Ses dirigeants ont vite compris que « même pieds nus, il maîtrisait, il était facile et courait très vite », comme le rapporte Denis Roux, dans le livre "Henri Michel, Jouer pour vivre" (en vente à la Boutique officielle du FC Nantes).
  2- Et puis, le football de nos jours apporte son lot de "lourdeur" dans l’organisation de ses structures, et dans celle des clubs : s’il en faut une preuve, c’est le cas avec les différentes "strates officielles" pour recruter un joueur.
En 1966, tout était simple pour s’adjoindre une future star comme Henri Michel ; même les futurs coéquipiers s’y mettaient.
En déplacement à Nîmes pour un match de championnat, en mai 1966, les joueurs du FC Nantes (alors champions de France pour la seconde fois) s’en vont pousser en direction d’Aix en Provence, pour aller voir la future recrue du Club, qualifiée de jeune prodige. C’est ainsi qu’Henri Michel voit débarquer une bande de joyeux lurons, barbus, tous coiffés d’une raie au milieu et d’un béret sur la tête. Lui que ses potes d’Aix décrivent comme un blagueur aimant la vie, apprécie cette prise de contact ; ou comment se faire bien intégrer...
Avec son père Léopold en juillet 1966 au siège rue Bertrand Geslin
Comme quoi, et même si les temps changent, le football peut être vécu simplement, dans ses relations, dans son jeu, dans ses règles, dans ses décisions, tout en faisant émerger des joueurs grandioses.
Comme tous ces grands joueurs des années 70 et 80 (tels que Johan Cruyff, Franz Beckenbauer, Pelé, Michel Platini...), Henri Michel serait à la tête d’une des plus grandes équipes européennes de notre époque, et auraient déjà une étoile mondiale sur son maillot tricolore.
Henri Michel et Franz Beckenbauer en 1973
Les Anciens se souviendront, les plus Jeunes doivent en prendre conscience : le football est d’abord un jeu, le football se vit dans la simplicité et la clairvoyance, et à force de travail, la réussite survient.
Henri Michel en est la preuve, et ça s’appelle le mérite sportif.
Henri Michel médaillé d'or en aux Jeux Olympique en 1984
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Par P.L.