C’est fait ! le FC Nantes est assuré du titre de champion de France, après sa victoire sans appel face à l’AS St Etienne (4-2).
Nous sommes le vendredi 13 mai 1983, et ce soir-là est le beau reflet de la rivalité sportive et historique des 2 clubs.
A trois journées de la fin, les Jaunes sont titrés pour la sixième fois. Tout un symbole face à des Verts qui n’ont jamais lâché prise, comme au bon vieux temps, où ce genre de match passionné tient en haleine le public du stade Marcel Saupin.
Les dynamiteurs nantais de ce vendredi soir s’appellent Patrice Rio, Vahid Halilhodzic (par 2 fois) et Fabrice Poullain. Toute la formation des Canaris respirent la santé. Par certains moments, les Verts sont dépassés par les événements. Mais, loin d’être des faire-valoir, les Stéphanois ne s’avouent pas vaincus. D’ailleurs, ils ne sont pas loin de marquer un 3ème but, quand l’arbitre décide de siffler la fin de la rencontre, et de faire exploser de joie le public nantais qui réclame un tour d’honneur...
Au-delà du sacre des Canaris, c’est tout le collectif nantais qui est mis en valeur grâce au "coach Suaudeau". En début de saison, Gilles Rampillon et Henri Michel sont partis. Sans être remplacés, ces deux métronomes ont laissé un grand vide, mais comblé par les jeunes du Centre de formation : Seth Adonkor, William Ayache, José Touré, Fabrice Poullain, entourés par les aînés Maxime Bossis, Thierry Tusseau, et autres Michel Bibard, Jean-Paul Bertrand Demanes, et Patrice Rio qui a finalement eu raison de prolonger son contrat...
Ce 6ème titre du Club est à l’image de ce que représente l’ADN des Jaune et Vert : la formation, le mouvement, le jeu, la jeunesse encadrée par des vieux briscards, et la joie de jouer qui amène la confiance dans tout le groupe.
En 1983, nous avons affaire à l’une des plus belles équipes de l’Histoire du FC Nantes. Il existe une facette brésilienne et britannique dans ce groupe : technique et solidité.
Face à leur adversaire "historiquement vert", les Jaunes séduisent par leur football, typiquement nantais.
Par P.L.