''Etre prêts à répondre à ce défi''

Le point santé
Antoine Kombouaré : Nicolas Pallois souffre d'une cheville qui a beaucoup gonflé. Pedro Chirivella est incertain en raison d'une douleur à l'adducteur. Et puis Joao Victor est malade. Il vient juste de revenir et on fera le point après l'entraînement. Ludovic Blas a pu s'entraîner. A priori, c'est surtout une surcharge musculaire. Enfin Rémy Descamps a une petite lésion en haut de l'adducteur. Il sera aussi absent demain. Nous n'avons pas de délai pour son retour.

Sera-t-il remis pour la finale ?
Antoine Kombouaré : Aujourd'hui, on ne parle que de Monaco. Il y a trois matches avant la finale. Je rabache aux joueurs qu'il faut descendre de son nuage. Maintenant, il faut aller chercher les points du maintien, se remobiliser pour ce match face à Monaco. On se souvient du dernier match de championnat, où on prend 3-0. Là, c'est une équipe beaucoup plus forte que Reims. Si on ne se prépare pas bien et qu'on pense à la finale, on fait fausse route.

Quentin Merlin peut-il faire son retour ?
Antoine Kombouaré : Il est dans le groupe à l'entraînement. Charles Traoré a aussi repris l'entraînement la semaine dernière. Ca se passe bien, mais ce sont des garçons qui, depuis deux mois, n'ont pas eu de compétition. Même si Quentin a fait une mi-temps puis une heure avec la réserve, il a encore des douleurs. On est vigilants.
Notre boulot, quand il y a des soucis, c'est de trouver des solutions. Je sais aussi qu'on peut avoir l'équipe au complet et prendre des gifles et perdre des matches. L'important, c'est que ceux qui sont là sont à 100%. Après, sur la durée, c'est plus compliqué.

Comment tenir les joueurs concentrés sur le championnat ?
Antoine Kombouaré : C'est le discours qui a été tenu dès cette brillante qualification face à Lyon. On sait l'importance de ce match pour aller chercher les points du maintien. C'est un adversaire difficile à jouer. Monaco a retrouvé de la confiance, de la consistance. Ils restent sur deux victoires consécutives. Ils sont dans la course pour la Ligue des Champions. Ils ont vu Lens gagner et ne veulent pas perdre de points en route. On sait que Monaco vient pour gagner. Il faut qu'on soit prêts à répondre à ce défi pour gratter au moins un point, et pourquoi pas les trois points de la victoire.

Monaco encaisse pas mal de buts....
Antoine Kombouaré : Je sais aussi qu'on est sur 6 matches sans en gagner un. Monaco marque toujours à l'extérieur. C'est l'équipe qui a pris le plus de points depuis la Coupe du Monde. Ils sont lancés dans cette course à la Ligue des Champions. C'est un adversaire redoutable. On est inquiets avant ce match.

Beaucoup de joueurs à Monaco marquent en sortant du banc...
Antoine Kombouaré : Les joueurs sont impliqués. Clément a réussi à imposer un style de jeu. C'est une équipe qui s'appuie sur de grosses individualités. Ben Yedder est à 17 buts. Benseguir, Golovin, Disasi, Maripan... ils ont des joueurs de talent et de qualité. Tout le monde est dans le projet.

Comment transposer cette mentalité en Coupe de France en championnat ?
Antoine Kombouaré : C'est très dur. On ne peut pas comparer les compétitions. En Coupe de France, on sait que si on perd, c'est fini. Là, inconsciemment, on peut se dire que c'est notre dernier match contre Monaco. Mais les joueurs ne sont pas dupes. L'avantage pour nous, c'est de jouer Monaco, l'une des meilleures équipes des matches retour. L'avertissement contre Reims doit servir. Il faudra faire un grand match défensif et jouer pour aller marquer des buts. Il faudra de toute façon marquer un but de plus que l'adversaire.

Comment éviter le trou d'air connu la saison dernière avant la finale ?
Antoine Kombouaré : Je devais aussi gérer un effectif pour amener un effectif titulaire en finale. Deux mois, c'est long. Là, on a trois week-ends avant la finale. Ca vient vite. La saison dernière, on avait aussi plus ou moins les points du maintien. Là, ce n'est pas le cas. Pour préparer au mieux cette finale, il faut engranger le maximum de points.
Je ne parle pas de points : il faut engranger le maximum possible. L'idéal, c'est le plus vite possible. Il n'y a pas de barre symbolique. Il faudra au moins être 16e.

Le Président a dit que tout le monde avait sa part dans ce parcours en Coupe de France, y compris la présidence...
Antoine Kombouaré : Il y a ce qu'il dit, mais surtout ce qui m'intéresse c'est ce qu'on fera contre Monaco. Je reste concentré sur mon objectif. La parole du Président est libre, heureusement. Mon objectif n'est pas de répondre à mon président mais à mes adversaires demain. Mon rôle, c'est de rester concentré sur mon travail pour aller chercher les points du maintien. C'est le plus important.

Un mot d'encouragement quand même ?
Antoine Kombouaré : Quand j'ai commencé à entraîner, j'aurais aimé. Aujourd'hui, je compartimente. C'est mon travail qui répond à mes dirigeants. Je suis en fin de contrat à la fin de saison. Je dois faire le meilleur travail possible.
J'ai très peu de relations avec le Président sur le plan professionnel, mais ce n'est pas un souci. Je m'adapte. On a fait 16e de finale de Coupe d'Europe, une finale de Coupe de France. La réponse est là.

La prolongation dans les discussions ?
Antoine Kombouaré : C'est la fin de saison, ça. J'ai dit aux joueurs, la situation personnelle est à mettre de côté. La survie du Club est beaucoup plus importante que notre situation personnelle. Si je devais choisir entre gagner la Coupe de France et le maintien en Ligue 1, je choisis le maintien. C'est très clair pour tout le monde. Je n'ai qu'une idée aujourd'hui, c'est comment je fais pour que mon club reste en Ligue 1.

Avez-vous suivi la qualification de Toulouse ?
Antoine Kombouaré : J'étais fatigué et je n'ai pas regardé. Cette équipe de Toulouse est redoutable. Mais j'aurai le temps de travailler sur cet adversaire. J'ai dit aux joueurs de se concentrer sur le championnat. Je me suis donc concentré sur Monaco.
On savait que ce serait un match difficile, qu'Annecy ne serait pas facile à jouer. Mais Toulouse a une des meilleures attaques du championnat. Je sais que ce sera une finale très disputée. Mais on a le temps d'y repenser.

Le sentiment de revanche pour Toulouse sur le barrage d'il y a deux ans ?
Antoine Kombouaré : Je me répète, aujourd'hui, je ne pense qu'à Monaco.

Comment marquer Ben Yedder ?
Antoine Kombouaré : C'est très compliqué, c'est un joueur qui peut disparaître dans le jeu et jaillir pour faire le geste juste. Il est redoutable car il va très vite, qui peut jouer dos au but, faire des déviations et surtout dès qu'un ballon traîne, il est très efficace.
Comme c'est lui qui décide, il peut faire des faux appels, et surtout surprendre. Il n'est pas à 17 buts par hasard. C'est le patron.