La réaction des entraîneurs

Antoine Kombouaré, entraîneur du FC Nantes

"Encore une énorme déception. Elle fait plus mal car on joue le 16e, elle est à la maison, on déçoit plus de 30 000 personnes qui sont venues nous soutenir. On fait des cadeaux à l'adversaire qui nous mettent en difficulté. On n'est pas content du résultat et de la manière.
Je suis très déçu de ce qu'on fait, mais je ne suis pas inquiet. On doit faire beaucoup mieux. Il faut être solide et éviter de faire des bêtises. Mais on n'a pas lâcher. On a plus de 40 centres, 11 corners... mais on est dans le doute, on est fébriles. On peut prendre 4-5 buts en 2e mi-temps. Mais on ne lâche pas. Il faut se mobiliser, garder confiance, travailler et y croire. Il y a 12 points en jeu. Nous, on va bosser pour continuer à y croire. C'est le 4 juin qu'on donne rendez-vous.
L'entame de match est pour nous. Mais on a du mal à peser et à être décisif. On doit être capables de faire des différences, mais on n'y arrive pas. Et derrière on fait une erreur. Les joueurs travaillent, mais il y a de la fragilité. Quand on défend, on est fébrile.
Je ne suis pas là pour me rassurer. Il y a les discours avec les joueurs. Ils sont conscients, mais il faut les aider pour qu'ils puissent se lâcher.
A Brest, l'entame est aussi pour nous, même si on ne pèse pas. Mais surtout, on fait des erreurs qui tuent tous nos efforts. On se bat dans la difficulté. Mais les garçons ne lâchent pas. Ca me donne beaucoup d'espoir. Ce n'est pas assez ce qu'on fait. Il faut plus d'agressivité, de courses, de duels gagnés...
Les leviers ? Il ne faut pas lâcher les joueurs. Je ne suis pas content, mais il faut les aider. Ce n'est pas que les caresser. Il faut que, par le travail, ils ne refusent pas de jouer. Et puis il faut arrêter les cadeaux sur le plan défensif.
On vise la 16e place. On est à 2 points. Ca doit nous donner de l'énergie. Elle nous tend les bras. Bien sûr, il faut qu'on se bouge. On n'est pas bons, on est nuls, mais la 16e place est à 2 points. Il faut gagner.
Si je n'y crois pas, je ne viens plus. Je comprends les supporters en colère, déçus, qui n'y croient plus... Ils ont raison, mais nous, on y croit. Il reste 12 points. Il faut qu'on rectifie le tir, qu'on relève la tête. Je ne suis pas content, mais c'est mon problème. Il faut trouver les solutions pour aider les joueurs."

Frédéric Antonetti, entraîneur du RC Strasbourg

"Du soulagement et de la satisfaction. On a fait un match bon, au courage aussi. Le petit regret, c'est un but en première mi-temps. Mais dans notre situation, on peut le comprendre. Mais tout entraîneur veut que son équipe maîtrise un peu plus.
Il ne faut pas compter sur les autres équipes et se concentrer sur nos matches.
On s'est amélioré dans les deux zones de vérités. Pas assez, mais on est sur le bon chemin. Quand on ne veut pas prendre de but, il faut aussi que l'animation offensive fasse peur à l'adversaire.
Il reste quatre journées. Il faut confirmer. Je ne sais pas si on a fait un pas pour le maintien. Mais c'est bien. Le maintien, c'est à nous d'aller le chercher. Il faut rester concentré sur nos matches. Il reste 4 journées. Nantes a vécu une semaine très difficile, mais ils ont de très bons joueurs.
Il n'y a que 3 points d'écart avec le premier relégable. C'est très peu. Il faut rester très vigilant.
Il faut récupérer. C'est un match qui a laissé des traces. Il faut du caractère, des nerfs..."