M. Der Zakarian : ''Ne pas faire que défendre''

Etes-vous prêt pour la bataille qui vous attend dimanche soir ?
Michel Der Zakarian : Oui, on va jouer un adversaire de grande qualité, avec un gros potentiel offensif. A nous de bien défendre et de ne pas faire que défendre. J'espère qu'on leur posera aussi des problèmes. Il faudra être compact, agressif sur le porteur du ballon et ne pas leur laisser d'espace pour s'exprimer.

Défendre comme Ajaccio le week-end dernier ?
Michel Der Zakarian : Comme Ajaccio, il faudra être très généreux dans l'effort, courageux, combattre et ne rien lâcher. Mais j'aimerais qu'on récupère le ballon un peu plus haut que nos vingt mètres... Jésus Christ n'interviendra pas tous les week-ends !
Tu ne peux pas passer tout ton match dans tes vingt mètres. Comme Montpellier, il faut savoir les bousculer, ne pas les regarder jouer. Si tu les laisses dans le confort, tu vas à l'échec. Il faut jouer notre jeu et tenter notre chance à fond. Sur un match, tout est possible dans le football.

Paris arrive à la Beaujoire avec la pression du résultat...
Michel Der Zakarian : On ne choisit pas. A nous de faire un bon match. Nous aurons le public avec nous. On doit avoir une motivation encore supplémentaire pour exister dans ce match. Nous ne devons pas craindre Paris. On doit les respecter, mais un match, on doit le jouer.
Pour nous, ça reste du bonus. Ils ne sont pas encore à 100% de leurs moyens, même s'ils ont fait un gros match face à Ajaccio. A nous de les bousculer.

"Jouer à quatre ou cinq en défense ?
L'important, c'est la façon dont tu vas l'animer"

La difficulté restera de trouver l'équilibre entre l'attaque et la défense...
Michel Der Zakarian : Comme tous les matches ! C'est un équilibre à trouver. Encore plus face à une équipe qui a un gros potentiel offensif.

Etre compact signifie-t-il que vous évoluerez à cinq en défense ?
Michel Der Zakarian : A cinq ou à quatre... quelque soit le système, il faudra être agressif sur le porteur du ballon, qu'on soit compact, qu'on laisse peu d'espace. Il faudra bien récupérer le ballon et essayer de leur faire mal. C'est une équipe qui joue bien au ballon, mais qui se livre aussi. Elle laisse aussi des espaces.
Il ne faut pas avoir peur de l'adversaire. Le respect, c'est de le bousculer.
Il ne faut pas cataloguer si tu joues à cinq ou à quatre en défense. L'important, c'est la façon dont tu vas l'animer. Il faut bien récupérer le ballon, le plus haut possible. Les grandes équipes, quand elles n'ont pas le ballon, elles défendent. Elles agressent leurs adversaires. Il faut s'en inspirer. Après, l'adversaire t'obligent aussi... Il faut avoir la faculté de défendre très bas, sans faire de faute. Parce que si on fait des fautes, Paris à un potentiel énorme sur coups de pieds arrêtés...

Est-ce plus compliqué de préparer un match comme Paris ?
Michel Der Zakarian : Oui, c'est un peu plus compliqué, du fait de la qualité qu'il y a en face. Mais tu prépares tous les matches avec sérieux.

Sur le plan personnel, vous avez évolué avec Laurent Blanc, à Montpellier. Quel souvenir gardez-vous de lui ?
Michel Der Zakarian : L'homme est discret. C'est un super mec. On a gagné une Coupe de France ensemble, et on a fait une bonne campagne en Europe.
Quand on se croise, c'est avec beaucoup de joie. Il en est de même avec Jean-Louis Gasset. Ce sera un grand plaisir de les revoir. Après, sur le match, on sera adversaires.