« Treize ans après mon arrivée au club, dix ans avec l’équipe professionnelle, j’ai décidé de quitter le FC Nantes à la fin de la saison. Ça faisait bien longtemps que je m’étais dit que, si un jour j’étais dans cette situation, ça ne serait pas un moment facile à vivre. Je vous le confirme. Je suis ému. »
Tels sont les premiers mots que Mickaël Landreau prononce d’une voix cassée, un dimanche de mars 2006, à la Jonelière, en lisant le communiqué qu’il a lui-même rédigé.
Libre à l’issue de la saison, il décide, non sans une certaine émotion, de tourner définitivement la page et de quitter sa famille d’adoption et de maturation. Depuis la prise de contrôle du FC Nantes par le groupe Dassault, en mars 2004, par l’intermédiaire du rachat de la Socpresse, qui détient elle-même le club depuis 2000,
Landreau ne se sent plus en phase avec les décideurs. Trop de divergences d’appréciation les séparent. Il l’a dit avec force, un jour de décembre 2004, provoquant un sacré charivari au sein du club. Il sait, aussi, comme d’autres Nantais avant lui, que, pour franchir un cap, il lui faut prendre son envol.
Implacable constat. Une dernière offre de prolongation de contrat du président Rudi Roussillon n’y fera rien. Il ne poursuivra pas une œuvre débutée le 2 octobre 1996 lorsque Suaudeau choisit de le lancer dans le grand bain, à l’âge de dix-sept ans, à Bastia, en raison de la blessure de Dominique Casagrande.
Mais Landreau ne se retournera pas vers son titre de champion 2001 ou ses deux Coupes de France 1999 et 2000. Il lui reste six matchs de championnat à disputer, et une Coupe de France à tenter de séduire. Ultimes défis en jaune.
UN JOUR, UNE DECLARATION
Michel Bibard
«L’avenir de Jean Vincent comme entraîneur du FC Nantes a dépendu de nous, les joueurs. On nous avait demandé ce que l’on pensait de lui et on avait voté à main levée, dans le vestiaire, pour qu’il reste.»
DĂ©cembre 2015
LA LEGENDE DU FC NANTES
1943-2018 : 75 ANS D’HISTOIRE
Par Denis Chaumier
