Musée des canaris Blason

 

Panenka a balayé tous les espoirs

LE JOUR OĂ™...

En septembre 1983, les Nantais, souvent déçus en coupes européennes, considèrent que c’est l’année ou jamais de leur consécration internationale. Leur seul vrai problème est de savoir s’ils sont enfin capables d’être compétitifs au jour J et d’oublier leurs petits problèmes existentiels (départ de Tusseau à Bordeaux, suspension d’Halilhodzic).

On est très rapidement fixé car, le 14 septembre, devant les 16 000 spectateurs du stade Hanappi, l’équipe du FC Nantes est balayée par le Rapid de Vienne, champion d’Autriche, en moins d’une heure sur le score de 3-0.

Le bourreau des Nantais est le fameux Antonin Panenka qui, d'une feuille morte et sur penalty face à l'Allemand Sepp Maier, avait offert à la Tchécoslovaquie le Championnat d'Europe des nations.

En 1983, il a pris quelques kilos et a vieilli un peu, mais à peine. Il est toujours un véritable fléau par sa science du jeu, sa clairvoyance et surtout sa phénoménale frappe de balle.
Son festival commence à la 16e minute, avec un missile en pleine lucarne. Il se poursuit quelques minutes plus tard avec un tir brossé admirable, comme téléguidé, au ras du poteau. Il culmine enfin à la 49e minute lorsque, du point de corner, il expédie un ballon tourbillonnant en feuille morte qui aboutit à un nouveau but autrichien. Soit 3-0, et des yeux humides dans le camp nantais.

Le chef d'orchestre viennois a été diabolique et a précipité à lui seul le FCN vers une élimination inattendue. Une fois de plus, le mental de footballeurs français a craqué, ainsi que le craignait Jean-Claude Suaudeau : « Nous n'étions pas prêts pour la guerre. C’est toujours dans ce domaine des luttes et de l’engagement que nous avons failli. Je voulais savoir si nous faisions le poids au niveau international. Manifestement, nous ne le faisons pas. »


UN JOUR, UNE DECLARATION

Stéphane Ziani
« Après une cérémonie chez un sponsor, on a improvisé une fête pour célébrer notre titre de champion 2001. Derrière, on a gagné 4-1 à Lens alors que la veille du match, certains avaient fait les cons. Mais on était euphoriques, y compris Denoueix : d’eau plate, il était passé à l’eau pétillante ! »
Janvier 2008


LA LEGENDE DU FC NANTES
1943-2018 : 75 ANS D’HISTOIRE
Par Denis Chaumier


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