Lorsqu’il ouvre la séance du premier comité directeur du Football Club de Nantes en avril 1943, club qu’il vient de créer avec (entre autres) Marcel Saupin, Jean Le Guillou s’affirme immédiatement comme son principal mécène.
Son entreprise de BTP compte plusieurs réalisations d’envergure à Nantes comme le marché de Talensac et le stade Malakoff, et sa situation personnelle lui permet de pouvoir faire d’une pierre deux coups : par exemple d’embaucher quelques joueurs talentueux à la recherche d’un emploi. Si l’homme est décrié, il est aussi immensément riche, et pas uniquement par le biais de son entreprise de travaux publics. Il est aussi le propriétaire de plusieurs cabarets parisiens, de bijouteries et de boutiques de haute couture. Il possède également une écurie de chevaux de courses au sein de laquelle un crack appelé « Ali Pacha », du nom d’un ottoman héros de littérature (Alexandre Dumas), remporte course sur course.
Un cheval d’exception monté par un jockey à la casaque jaune et verte qui empile les victoires. Du coup, quand les dirigeants du club s’interrogent sur le choix des couleurs à adopter pour ce Football Club de Nantes naissant, une évidence s’impose à tous. Puisque l’association du jaune et du vert semble être un gage de réussite sur les hippodromes, pourquoi ne pas retenir les deux couleurs pour orner le maillot que le Football Club de Nantes arborera sur les terrains de football ?
L’idée, qui fait l’unanimité, est entérinée sur le champ. C’est ainsi que les footballeurs nantais seront très vite affublés du surnom de « Canaris », surnom qu’ils revendiqueront avec fierté et qui contribuera à leur réputation.
UN JOUR, UNE DECLARATION
Jean Clerfeuille
« José Arribas était un inconnu, mais je l'ai engagé parce que sa lettre était bien tournée. J'étais comme un type au bout du rouleau qui achète un billet de loterie et qui gagne. »
Novembre 1988
LA LEGENDE DU FC NANTES
1943-2018 : 75 ANS D’HISTOIRE
Par Denis Chaumier