Musée des canaris Blason

 

Malakoff a vu la lumière artificielle

LE JOUR OĂ™...

7 500 : ils sont 7 500 spectateurs présents, le jeudi 12 septembre 1957, dans les tribunes du stade Malakoff, pour assister à la rencontre de championnat entre Nantes et le FC Grenoble.

Une chambrée honorable, sans plus, pour une grande première : il s’agit en effet du premier match officiel disputé en nocturne par le FC Nantes à domicile. Quelques semaines auparavant, durant l’été, le stade avait fait l’objet de travaux complémentaires avec l’aménagement de la tribune populaire côté Est.

Avec ses tribunes de béton gris, posées en bordure de La Loire, il commençait à avoir fière allure. Mais, en ce 12 septembre, le FC Nantes passe à un... stade supérieur avec l’illumination de sa pelouse produite par l’installation de quatre pylônes supportant chacun pas moins de 16 projecteurs. Un petit événement salué par la presse locale qui, dans son édition du lendemain, qualifiera la soirée de « spectacle digne d’une production cinématographique ».

Le public, enchanté, a naturellement adhéré à l’innovation. Il a moins goûté, en revanche, au spectacle proposé par les joueurs sur le terrain, avec un triste match nul et vierge (0-0). Hélas, l’amélioration de l’accueil des spectateurs n’aura aucune prise sur les résultats calamiteux des joueurs de Louis Dupal, qui ne remportent qu’une seule des quinze rencontres de championnat entre le 12 septembre (6e journée) et le 19 janvier (24e journée).

Et encore faut-il préciser que l’unique victoire à domicile, le 6 octobre 1957, face aux Girondins de Bordeaux (1-0), se trouvera entachée d’un incident regrettable quand l’arbitre de la rencontre reçut en plein visage une pierre lancée par un imbécile. Un acte irresponsable qui obligera le FC Nantes à placer un grillage sur tout le pourtour de la pelouse du stade Malakoff... Bref, si la lumière a jailli du ciel le 12 septembre, sur le terrain, ce n’était pas toujours le cas. Loin de là...


UN JOUR, UNE DECLARATION

Gilles Yapi
« Les supporters doivent savoir qu'on n'est pas le Real de Madrid. Qu'il ne faut pas siffler après 20-25 minutes. Nous, quand on rentre sur le terrain, c'est pour gagner et leur faire plaisir. Mais dès que ça ne marche pas, ils sont les premiers à nous siffler. Comment veulent-ils qu'on tente des choses ensuite ? »
Novembre 2005


LA LEGENDE DU FC NANTES
1943-2018 : 75 ANS D’HISTOIRE
Par Denis Chaumier


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