Si certains clubs historiques du championnat de France connaissent la relégation en division inférieure, il est d’autres clubs qui vivent le chemin inverse : la montée en Division 1 nationale.
Il en est ainsi du Football Club de Nantes, le samedi 1er juin 1963.
Quelques semaines après avoir emporté leur premier titre national (la Coupe de la Ligue, ancienne version), les Canaris montent au paradis du football français, vingt ans après leur naissance en 1943.
Ce soir-là , le stade Malakoff est trop petit pour contenir ses 18 000 spectateurs, entassés, remontés comme des supporters sud-américains. Les témoins relatent l’ambiance de Malakoff, comme si le peuple nantais rejouait l’ambiance des stades du Brésil ou de l’Argentine : le Nantais Rafaël Santos se croit être revenu dans son pays d’origine ! Des dizaines de pétards éclatent toutes les minutes, au point que l’un des juges de touche fait interrompre le match, car les dits-pétards éclatent entre ses jambes... José Arribas, l’entraîneur des Jaunes exhorte le public à ne pas jeter ces "petites pièces d’artifice" sur le terrain.
Ce match entre deux prétendants à la montée tient toutes ses promesses, aussi bien sur le plan technique que de celui du "spectacle". L’adversaire, le FC Sochaux, n’est jamais venu à Nantes en victime expiatoire. Les joueurs de Montbéliard font front dans cette ambiance orageuse, et inquiètent des Nantais nerveux et tendus.
Après un pénalty sifflé pour une faute de main sochalienne et transformé par Jean Guillot, s’en suit rapidement une magnifique reprise de volée de Sadek Boukhalfa sur un centre de Rafaël Santos, et la messe est dite : vingt ans après sa création, le FC Nantes s’ouvre les portes du haut niveau tricolore. Même si les dernières minutes sont crispantes, le public décompte le temps restant, jusqu’à la dernière seconde où l’arbitre siffle la délivrance d’un public ivre de joie !!
Longtemps, dans les rues de Nantes, les supporters fêtent cette victoire et cette montée, qui entrent dans l’Histoire du Club, et qui apportent de réelles promesses pour l’avenir des Canaris dans l’élite.
En ce mois de juin 1963, les Jaunes nantais accompagnent les Verts stéphanois pour la montée en D1 ; cette Division ramenée à 18 clubs, et qui fait descendre quatre clubs de l’élite en rang inférieur ; quelques similitudes entre ce passé et l’actualité...