Pour ses premiers pas en Deuxième Division, le FC Nantes, emmené par Aimé Nuic, est invité à se rendre dans la capitale le 26 août 1945 pour y affronter le CA Paris, un bon club dont les origines remontent au début du football en France.
Un bonheur n’arrivant jamais seul, c’est dans le prestigieux stade de Colombes que les Nantais, qui figurent dans le Groupe Nord, donnent le coup d’envoi de la saison officielle. Des débuts placés sous le signe de la réussite puisque le FC Nantes signe sa première victoire chez les professionnels grâce à deux buts marqués par René Crépin et Louis Ruffini.
Un petit événement qui ne sera pas suivi d’effet puisque, le 2 septembre, devant 2 600 spectateurs pressés de voir évoluer leur équipe face aux ténors du football français, l’équipe s’incline sur sa pelouse du stade Malakoff face à Troyes (0-2). Le 29 septembre, après une grosse défaite à Mulhouse (6-1), les dirigeants commencent à mesurer les limites de leur effectif et misent sur un renfort offensif pour rivaliser avec les meilleurs.
C’est dans ce contexte que va intervenir, en octobre, le fameux épisode du recrutement de Dawson, un usurpateur qui fera longtemps rire aux dépens de la direction du club. Au fil des mois, le FC Nantes va découvrir les avantages et les contraintes de son nouveau statut au fil des réceptions et des déplacements chez ses nouveaux adversaires. Les joueurs vivent certes de leur métier mais la plupart d’entre eux gardent une seconde activité professionnelle pour arrondir les fins de mois.
Au final, ils bouclent leur saison à la 5e place (11 victoires, 4 nuls, 11 défaites, 47 buts marqués, 43 buts encaissés) pour un premier exercice à ce niveau. Un classement plus qu’honorable, salué par les plus fervents supporters qui se regroupent officiellement en association et fondent le premier club de supporters du FCN, baptisé « Les Canaris ».
UN JOUR, UNE DECLARATION
Eric PĂ©cout
« Patrice Rio est le défenseur qui m'a mis le plus de coups dans ma carrière... sauf qu'il jouait avec moi. Tous les matins, on se mettait sur la gueule. Incroyable. Il arrivait par derrière, souvent en retard, se jetait et bing ! Alors, comme avec un adversaire, je m'essuyais les crampons sur ses tibias. Le coach ne disait rien. »
Novembre 2016
LA LEGENDE DU FC NANTES
1943-2018 : 75 ANS D’HISTOIRE
Par Denis Chaumier